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Tout savoir sur la mise dans la main

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S’il y a bien une chose qui préoccupe les cavaliers dès leurs débuts c’est bien la question de la mise sur la main. Si de premier abord c’est pour l’esthétique, les cavaliers comprennent rapidement l’importance d’une position correcte du cheval afin que celui puisse évoluer en harmonie avec son corps. C’est donc la raison pour laquelle nous vous proposons de s’intéresser à se sujet aussi bien passionnant qu’intéressant. Bonne lecture !

Sommaire :

  1. Les bases : comprendre l’importance
  2. Comment y procéder ?
  3. Dangers et dérives

Comprendre les différents ports de tête du cheval :

Bien que les différentes positions de l’avant main du cheval jouent un rôle esthétique, il y a un réel intérêt à évoluer avec un cheval dans une position adapté. Nous allons donc nous intéressons aux différents ports de têtes possibles.

Qu’est-ce que la mise en main/mise sur la main ?

  • Un cheval est sur la main lorsqu’il a trouvé son équilibre. Il va alors donc prendre un contact constant et léger sur les rênes sans pour autant être en position de ramené. Sa position de tête est en avant de la verticale.
  • Un cheval dans la main, quant à lui, résulte d’un bon équilibre et d’une décontraction de la bouche du cheval qui vient alors dans la position du ramener.

Ainsi, les positions de tête que l’on voit le plus souvent sont en fait des mises dans la main et non des mises sur la main comme on pourrait l’entendre.

Il est important de comprendre les mécanismes de ses phénomènes avant même de vouloir chercher à les atteindre car mal effectués ils pourraient causer de graves dommages sur la santé du cheval. Comme nous l’avons vu, le cheval doit donc se déplacer en équilibre sans lequel il ne pourrait parvenir efficacement à ces positions. Le ramener quant à lui résulte de l’engagement des postérieurs du cheval, de la propulsion de ces derniers, de l’impulsion globale du cheval et de l’équilibre encore une fois.

Comme ce schéma nous le montre bien, l’engagement et la propulsion des postérieurs vont ainsi engendrer un « mécanisme » circulaire qui aura un impact global sur l’attitude du cheval. Ainsi les postérieurs vont permettre à l’avant main de se grandir, créant un réel contact constant mais léger avec la main du cavalier, et enfin une mise sur la main.

Un fois le cheval mis sur la main, le placer réside lui dans le maintien d’un contact constant en cherchant à faire céder la mâchoire. Pour cela, le cavalier utilise alors de subtils mouvements afin de faire céder la nuque et la mâchoire.

Comment y procéder ?

Bien que nous ayons vu le côté théorique, certains points sont à ajouter afin de favoriser la bonne exécution. Avant chaque exercice il est nécessaire de réaliser une détente complète dans l’optique de décontracter et de préparer progressivement les muscles du cheval.

Le début du travail sur l’engagement doit débuter dès les premiers pas du cheval car il va influencer l’entièreté de la séance. Il faut veiller à avoir un cheval qui se juge (dans ses traces) et au mieux un cheval qui se méjuge (en avant de ses traces). Attention, certains chevaux ont naturellement plus d’engagement que d’autres. Pour ces derniers, la répétition et la patience pourront influencer l’engagement cependant le résultat obtenu sera tout de même dans la limite des capacités de la monture.

Une fois l’engagement mis en place, il est tant de s’attaquer au pli et la décontraction de la mâchoire. Il peut intéressant de débuter par un travail sur différentes pistes au pas ainsi que sur différents cercles de diamètre variés en variant les plis.

Attention : le pli =/= l’incurvation. Dans l’incurvation, c’est le corps entier du cheval qui vient s’articuler autour de la jambe du cavalier, dans le pli c’est uniquement l’orientation de l’encolure qui entre en jeu.

Une fois le pli mis en place, la décontraction de la mâchoire arrive dans la continuité du travail. Chaque cheval a son rythme de cession de mâchoire, la patience est donc nécessaire. Si les débuts seront quelques peu aventureux, le cheval prendra rapidement la bonne attitude de céder la mâchoire dès que le cavalier le demande si celui est réceptif. En effet, le cavalier doit donc sentir les réponses de son cheval tout en maintenant un contact régulier. Il peu être intéressant de commencer à faire céder son cheval à l’arrêt : les mains vont alors se lever avec un contact constant (mais sans tirer) et réaliser des mouvements subtils ; le cheval peut mettre un certain temps à réagir mais il comprendra relativement rapidement la demande et cédera ainsi de lui-même.  

Une fois la toute les clés acquises, il faudra alors veiller à maintenir un engagement, un contact, une cession de la mâchoire et de la nuque raisonnable. Lorsque des difficultés font face il peut être utile de passer à une allure inférieure afin de régler paisiblement et calmement les problèmes rencontrés.

Les dangers et dérives :

Lors des concours de toutes disciplines il est fréquent de voir des chevaux arborer des positions de têtes excessives. Cette position communément appelée « Rollkur » est en fait une pratique que l’on peut qualifier de torture qui, aujourd’hui encore est trop appliquées sans sanctions.

Pratique utilisée dès 1970, c’est plutôt récemment qu’elle émerge avec le somptueux Totilas. Cette hyperflexion de l’encolure est aujourd’hui pratiquée par de nombreux cavaliers de dressage dans l’optique d’obtenir un placer impressionnant dans lequel la nuque est haute et le chanfrein en dessus de la verticale, bouche du cheval touchant le poitrail. Sujette à de nombreuses polémiques, la FEI a finalement banni cette pratique en 2010, mais elle reste aujourd’hui pratiquée dans l’ombre et dans la torture du cheval.

Pour mieux comprendre, l’hyperflexion muscle le bas de l’encolure et engendre un mouvement artificiel prononcé des antérieurs. En effet, lors de cette position, le cheval subit une activité anormalement importante des muscles inférieurs. De plus, le fait de faire franchir le chanfrein de la verticale entraîne une pression influente du larynx, causant des troubles respiratoires. Ces gênes respiratoires sont à ajouter à la mauvaise répartition sanguine qui entraîne, la tristement très connue, langue bleue.

C’est notamment la propagation de cette vidéo sur internet qui a lancé le débat de la rollkur.

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