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Virginie Coupérie-Eiffel dévoile l’organisation du Longines Paris Eiffel Jumping

A l’occasion du Longines Global Champions Tour de Paris, connu sous le nom de Longines Paris Eiffel Jumping, Virginie Coupérie-Eiffel s’est livrée à Equiweb. Entre naissance de l’évènement, engagements et projets futurs, découvrez une interview exclusive de l’organisatrice du concours international le plus en vogue d’Europe…

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Il y a quelques années, vous avez participé à l’élaboration et à l’organisation des Gucci Masters, lors du Salon du Cheval de Pairs, avant d’organiser votre propre évènement, au pied de la Tour Eiffel. Comment le Paris Eiffel Jumping est-il né ?

Le Paris Eiffel Jumping est né de l’expérience que j’ai eu lorsque j’ai emmené Gucci dans les sports équestres. Fort de cette expérience, François-Henri Pinault, PDG de Kering, m’a dit de faire la même chose au centre de Paris. Je me suis souvenue d’avoir assisté au jubilé de Jappeloup et de Pierre Durand, devant l’école militaire. Je me suis alors dit qu’il fallait absolument organiser cet évènement sur le Champ de Mars. J’ai mis deux ans à obtenir les autorisations auprès de la mairie de Paris, et je me suis lancée dans cette aventure ! Le Champ de Mars a en effet du sens, car d’un côté j’ai l’héritage de ma mère en étant descendante de Gustave Eiffel et de l’autre côté, j’ai l’héritage de mon père, éleveur de chevaux. Cette terre a également un héritage équestre puisqu’elle était un hippodrome, puis un terrain d’entrainement militaire.

“Paris est une fête “

Moment de convivialité au sein du Pavillon Eiffel après la victoire du français Julien Anquetin dans la première manche de la GCL.

De plus en plus de concours urbains émergent aux quatre coins du monde. Quels sont les défis d’organiser d’un tel évènement au cœur d’une ville comme Paris ?

Le premier défi est d’obtenir les autorisations, données par la ville de Paris, partenaire de l’évènement depuis le début, et ensuite le défi est d’essayer de s’insérer au mieux au cœur de la ville et du quartier du 7ème arrondissement en donnant le moins de nuisances possible aux riverains et de rassembler les valeurs qui me sont chères, dont le partage. L’évènement est gratuit, accessible à tous. L’image que le concours véhicule du 7ème arrondissement, de la ville de Paris et de l’excellence française est également un défi. L’idée était de rassembler le sport et la culture, l’art de vivre à la française, avec les deux restaurants éphémères ou encore Hélène Darroze (ndlr. Cheffe étoilée qui a concocté les divers plats proposés au sein du Pavillon Eiffel), cette année aux commandes. L’objectif est en effet de porter les valeurs françaises, comme l’a fait la Tour Eiffel à son époque lorsque Gustave Eiffel a achevé sa construction. « Paris est une fête », ce sont les mots d’Hemingway, et c’est ce que j’aimerais que les gens retiennent en ayant passé quelques heures au cœur de l’évènement.

Eric van der Vleuten lors du Grand Prix du LGCT du Longines Paris Eiffel Jumping.

Le Longines Paris Eiffel Jumping, comme de nombreux concours internationaux, a dû faire face à la pandémie de Coronavirus. Le concours a cependant su se réinventer et a eu lieu en 2021 et en 2022. Comment avez-vous vécu les périodes d’incertitude face à la tenue de ces éditions ?

D’abord nous avons affronté 2020, où l’évènement a été annulé. En 2021, même en ayant un évènement plus restreint, avec l’accueil d’une limite de 5 000 personnes et énormément de contraintes, on avait à cœur de revenir et de relancer le sport, les rencontres et le retour à la vie. L’année dernière a été extrêmement compliquée, on l’a fait avec des moyens restreints, mais les champions étaient là et ont répondu présent, tout comme le public.

“Ce sont des images fortes pour emmener les gens avec nous”

Au Paris Eiffel Jumping, ce sont des chevaux de trait qui hersent la carrière entre deux épreuves.

Le Longines Paris Eiffel se veut en faveur de la préservation de l’environnement et il favorise l’écoresponsabilité. Quelles mesures ont été mises en place afin d’y parvenir ?

Le Longines Paris Eiffel Jumping est un évènement d’artisans, nous réalisons le possible avec nos moyens mais avec une volonté farouche. L’idée est d’éveiller les conscience et de faire prendre conscience. Nous avons essayé d’enlever le plastique, cette année nous avions une eau éco-responsable avec un nouveau contenant. On essaye d’éviter le gaspillage et de favoriser le recyclage. Nous avons organisé des petites conférences sur ce que représente la biodiversité, ce qui est en grande relation avec les chevaux, puisque ceux-ci sont élevés et vivent dans la nature. Nous avions alors une air dédiée au bien-être du cheval, des ânes ramassaient les ordures et des chevaux de traits s’occupaient de herser la carrière. Ce sont des images fortes pour emmener les gens avec nous. On essaye chaque année de faire plus, chaque prestataire dans le village a suivi des consignes de réduction du plastique, ou de proposition de produits de saison et de circuits-courts. Les listes de départ ont également été remplacées par des codes-barres. Par ailleurs, les cavaliers se sont rendus sur le terrain du concours à pied ou en transport en commun. Ce sont des accords avec les cavaliers qui acceptent de jouer le jeu et j’espère que cela fera un effet boule de neige afin d’aller un peu plus loin.

“Le Longines Paris eiffel jumping aura bien lieu en 2024”

Ben Maher, champion olympique en titre était de la partie pour remettre sa victoire de l’année précédente en jeu.

Aujourd’hui le Longines Global Champions Tour accueille trois étapes en France, dont le Longines Paris Eiffel Jumping. Comment vous différenciez-vous des étapes de Cannes et de Saint-Tropez ?

Nous avons une identité extrêmement forte à Paris. La qualité du sport se retrouve dans les trois étapes. Nous nous différencions par la qualité d’accueil, le côté festif avec de nombreux spectacles (ndlr. Cadre Noir de Saumur, danseuses du French Can-Can, …). Tous ces évènements font le « Paris qui pétille ». C’est cet esprit de festival autour du cheval qui me plait, le cheval est inspirant pour les enfants jusqu’aux grands champions comme Ben Maher ou Kevin Staut. Chacun se retrouve ainsi dans ce qu’il aime.

En 2024, l’emplacement du concours accueillera les épreuves de beach-volley lors des Jeux Olympiques de Paris. Quelles seront les conséquences pour l’organisation du concours ? Aura-t-il lieu et si oui, à quel emplacement ?

Le Longines Paris Eiffel Jumping aura bien lieu en 2024 mais il est incapable de définir où et quand il se tiendra à l’heure actuelle.

Plusieurs chevaux de votre élevage (ndlr. Château Bacon) ont participé à cette édition du Longines Paris Eiffel Jumping. Comment cela s’est-il passé pour eux ?

Plutôt bien ! Fanfan de Bacon, une jument de mon élevage et Étoile de Bacon ont été classés. Ma cavalière Laura Rayjasse a elle aussi été classée dans les grosses épreuves du 1*. Enfin, Chepetta, montée par Kevin Staut, avec laquelle il a remporté le Grand Prix du Saut Hermès, a été classée 8ème samedi.

“Le sport de haut-niveau est là, et il restera”

Marlon Módolo Zanotelli, vainqueur du Grand Prix du LGCT de Paris, samedi soir.

Comment voyez-vous le Longines Paris Eiffel Jumping dans 10 ans ?

Le sport de haut-niveau est là, et il restera. J’ai envie de développer cet esprit de festival, afin que les gens puissent venir gratuitement et passer la journée en observant les champions tout en écoutant un concert et aller découvrir une conférence sur la communication animale. Je veux éveiller la curiosité des gens et rassembler autour de cet être merveilleux qu’est le cheval.

L’équipe d’Equiweb remercie une fois de plus Virginie Coupérie-Eiffel pour l’organisation du Longines Paris Eiffel Jumping ainsi que pour sa disponibilité face à nos questions.

Découvrez le site de l’évènement ainsi que Château Bacon.

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