Les caractéristiques du cheval de saut d’obstacles moderne :
Comment choisir son étalon ? Aujourd’hui, il existe une multitude de reproducteurs performants aux caractéristiques différentes. Dans l’objectif d’obtenir le meilleur produit possible, il est important de choisir son étalon en fonction des caractéristiques que l’on souhaite transmettre, mais également selon celles de la mère. Au fil des années, les caractéristiques physiques et psychologiques des chevaux de sport évoluent et forment de nouvelles morphologies selon les besoins. En effet, lors des dernières décennies, les épreuves de saut d’obstacles se sont modernisées et sont désormais moins massives mais plus rapides. Ainsi, le physique du cheval de saut d’obstacles a lui aussi évolué en s’affinant notamment. Globalement, les caractéristiques hautement héritables, dans le domaine de la reproduction et de l’élevage, se découpent en trois familles de critères : morphologiques, locomoteurs et aptitudes naturelles/tempérament.
L’importance de l’héritabilité dans le choix de l’étalon :
L’héritabilité n’est pas négligeable en élevage et précisément lorsqu’il s’agit de choisir son étalon, c’est un paramètre qui estime et prédit les part de différence de performance. Théoriquement, elle correspond à la proportion de variation du phénotype due à la génétique. C’est ainsi un paramètre fondamental pour la transmission de caractères. Plus l’héritabilité d’un certain caractère est élevée, plus la probabilité de performance de celui-ci sur la descendance est élevée. La mesure et l’évaluation de l’héritabilité des critères doit alors être réalisée chez l’étalon et chez la jument, afin de permettre au futur poulain d’exprimer son potentiel de la meilleure des façons. Ainsi, un certain facteur faible chez un des parents peut alors être compensé par l’autre parent !
Les critères morphologiques :
Même si l’évaluation des critères morphologiques diffère selon les éleveurs, il nous est tout de même possible de proposer une base stable de critères primordiaux lorsqu’il faut choisir son étalon.
La tête : l’évaluation de la tête est subjective et variable selon les chevaux. Certaines races ont ainsi des ports de tête particuliers et il est donc possible de choisir selon les préférences. Notons cependant qu’une tête lourde influencera de façon plus importante l’équilibre, et qu’un œil grand, clair et ouvert est un idéal.
L’encolure : mesurée de l’atlas à la septième vertèbre, l’encolure est un facteur important de l’équilibre du cheval car elle joue le rôle de balancier. Sa longueur et son orientation ne sont donc pas négligeables. Il est conseillé d’avoir une encolure assez standard afin de favoriser les performances.
L’épaule : élément clé dans la biomécanique du cheval, une épaule oblique sera recherchée afin de favoriser l’utilisation des articulations, de l’épaule, du coude et favorise le mouvement au-dessus de la barre.
Le garrot : porteur du dos du cheval, l’encolure joue un grand rôle d’ans l’élévation de l’avant-main du cheval lors du saut. Trop noyé, il limite cette élévation tandis que trop proéminent il gêne la position de la selle.
La ligne du dessus : une bonne ligne du dessus favorise la position de la selle et assure l’équilibre du cheval, lorsqu’il porte le poids du cavalier. Une bonne tension de la ligne du dessus favorise le bon fonctionnement du dos, les déplacements du cheval et la propulsion à l’obstacle.
L’arrière-main : considérée comme le moteur du cheval, l’arrière main doit développer une puissante impulsion, et pour cela, certains attributs spécifiques de conformation sont nécessaires. L’attache des postérieurs, leur angle et les articulations ne sont pas à oublier. Ce sont en effet les meilleurs prérequis pour créer une impulsion puissante des postérieurs et donc la force et la durée en l’air lors de la propulsion du cheval à l’obstacle.
Plus généralement et de façon globale, des caractéristiques physiques sont à prendre en compte :
La silhouette : le cheval qui possède une belle silhouette répond à plusieurs attentes :
Une silhouette harmonieuse : les proportions entre l’avant-main et l’arrière main sont de même longueur afin de garantir l’équilibre.
Une taille et longueur moyenne équitable : le rapport entre les deux doit-être cohérent.
Des membres forts et longs.
Une bonne ligne du dessus avec un dos fort qui relie l’avant à l’arrière-main de façon naturelle.
Une croupe forte (davantage droite que le cheval de dressage).
Notons par ailleurs qu’il a été prouvé que la silhouette générale est directement liée à la locomotion et à la souplesse du cheval.
Les critères locomoteurs :
Globalement, les critères locomoteurs garantissent un déplacement souple, constant et naturel du cheval. Pour cela, de nombreux critères peut être pris en compte.
La souplesse du pas : allure la plus dure a faire évoluer, au contraire du trot et du galop, la souplesse du pas permet de déceler la souplesse générale du corps et les facilités à utiliser les articulations du dos et hanches afin de respectivement plier et abaisser ces derniers. Notons qu’un pas souple se remarque chez le cheval qui se méjuge.
L’amplitude du galop : associée à l’équilibre, l’amplitude du galop s’apprécie dans la phase poussée du galop.
Les aptitudes naturelles et le tempérament :
D’après une définition théorique, le tempérament du cheval traduit un ensemble de caractéristiques comportementales stables dans le temps. Le tempérament peut être évalué par des test scientifiques nécessaires dans le monde de l’élevage pour produire les meilleurs poulains. Généralement, il comporte cinq dimensions :
L’émotivité : c’est-à-dire la réaction du cheval face divers évènements soudains et/ou nouveaux,
La réactivité : l’attitude du cheval au contact d’être humains,
La grégarité : le comportement du cheval face à une séparation de ses congénères,
L’activité locomotrice : la spontanéité et le naturel des mouvements du cheval,
La sensibilité sensorielle : la réaction du cheval à des stimulations tactiles (paramètre primordial lorsqu’il s’agit de la manipulation de l’équidé).
Pour conclure, l’étude approfondie des caractères héréditaires est primordiale avant la reproduction et lorsque le naisseur doit choisir son étalon. Grâce à cette dernière, il sera alors possible de compenser les faiblesses d’un parents grâce aux qualités de l’autre, et ainsi produire le poulain le plus performant. Même si ces critères restent propres à chaque cheval, notons que des prédispositions existent bel et bien selon les races.